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27 juillet 2010

Carambar

- Alors c’est l’histoire d’un secrétaire d'État chargé du Développement de la région capitale qui est poussé à la démission.
- Mais pourquoi ?
- Ben parce qu’il fait n’importe quoi dans son cabinet ministériel, il s’y gare.

- C’est tout ?
- Non, le dossier du Grand Paris se retrouve décapité, sans porteur politique ni direction.
- On fait donc semblant !

- Oui, et le Grand Paris passe de la tutelle du Premier ministre à celle de Michel Mercier, ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire.
- Et ça change quoi ?
- En fait pas grand-chose, on passe d’un secrétaire d’Etat isolé, Christian Blanc, à un ministre affaibli par les revers du projet de réforme des collectivités territoriales, actuellement en débat au Sénat.

- Tout va donc pour le mieux.
- Presque. En tout cas aussi bien que cela n’a jamais été.
- Brrr, quel cynisme…
- Non, pas du tout, de l’humour.
- Ah bon…
- Mais oui, imagine juste un instant que le développement urbain de Paris soit coordonné par un ministre dont les attributions prévoient qu’il met en œuvre la politique du Gouvernement en matière d'aménagement et de développement du territoire. En un mot, il participe à la définition des politiques d'accompagnement des mutations économiques et de la politique d'implantation des administrations et des services publics dans la perspective d'un aménagement équilibré du territoire.
- Effectivement c’est un peu contradictoire d’être à la fois chargé du rayonnement de la capitale et de l’équilibre des métropoles régionales et des territoires.

- Et pourtant ce n’est rien .
- Oh non, ça suffit…
- Et pourtant ! Le devenir de la région parisienne a été confié au ministre en charge de la définition et à la mise en œuvre des actions en faveur du monde rural…

- En fait, l’actualité donne raison au groupe hollandais MVRDV
- Ah …
- Mais oui, souviens toi du nom de leur projet pour la capitale.
- Ah, oui, je me souviens !
- Petit Paris !


Sources :
La forme dialoguée de la note tient en grande partie au plaisir de lire les articles de :
http://www.maitre-eolas.fr/
http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=8AE38EDCAE422D4DE1D939A6DBB3360E.tpdjo17v_3?cidTexte=JORFTEXT000020816076&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id

21 juillet 2010

Les auspices (8)

J’ai toujours été étonné par les horoscopes en fin de périodiques et plus encore par la publication de portraits de personnalités du même signe. Comme si un lien invisible les unissait, comme si la projection du lecteur vers ces célébrités permettait de partager quelque chose avec elles. Et si ce n’était pas tout à fait faux ?

Comme une preuve par l’absurde, nous vous présentons pendant un an, un horoscope architectural regroupant de nombreux architectes du 20ème siècle selon leurs dates de naissances. Ainsi vous serez parfaitement à mêmes d’identifier les profils psychologiques, les tempéraments, la créativité et le devenir de ces familles d’architectes… ou pas.
Lion, 23 juillet – 22 août

23 Arata Isozaki (1931) Raimund Abraham (1933) Richard Rogers (1933)
24
25 Glenn Murcutt (1936) Eduardo Souto de Moura (1952)
26 Georges-Henri Pingusson (1894)
27 Ernst May (1886)
28 Santiago Calatrava (1951)
29 Sigurd Lewerentz (1885) Luigi Snozzi (1932)
30
31
01
02 Maxwell Fry (1899) Anne Lacaton (1955)
03 Konstantin Melnikov (1890)
04 Roberto Burle Marx (1909) Pierre Chareau (1883)
05 Mart Stam (1899)
06
07
08
09 Eileen Gray (1878)
10 Karl Moser (1860) Vittorio Gregotti (1927)
11 Peter Eisenman (1932)
12 Jean Nouvel (1945)
13 Tony Garnier (1869)
14 Sverre Fehn (1924)
15
16
17
18
19
20 Eero Saarinen (1910) Henning Larsen (1925)
21
22 Rudy Ricciotti (1952)

11 juillet 2010

Tournicoti

Le film Tournée de Matthieu Amalric, consacré à Cannes, est sorti sur les écrans il y a deux semaines. Racontant le quotidien d’une troupe de strip-tease new burlesque arrivant en France, ce film, joyeusement elliptique, décrit intelligemment les ambitions, compromissions et insatisfactions de tout projet artistique. La troupe contourne l’obstacle d’une représentation parisienne impossible et se produit dans différentes villes portuaires : Le Havre, Saint-Nazaire, La Rochelle…



Il est surprenant que les personnages empruntent peu ou prou le même itinéraire que le roman Terminal Frigo de Jean Rolin paru en 2005. Dans celui-ci, le narrateur constate les profondes mutations des villes maritimes françaises, des milieux des ouvriers de construction navales, des marins et autres dockers. Un parcours qui nous mène de Calais à Saint-Nazaire, de Dunkerque à Marseille-Miramas et du Havre, à Royan…

« Le mercredi 11 février 2004, à l’hôtel Beaurivage, mon réveil n’a pas sonné, et je me suis levé en catastrophe à 7h30 alors que j’avais prévu de prendre le bac de 8 heures. La veille, j’avais dîné dans le restaurant d’un casino de Royan dont le mauvais goût, outre la proximité de la mer, et le fait que j’avais bu au préalable deux martinis, m’avait donné l’illusion d’être à Macao. »

Le livre et le film correspondent sur d’autres points : l’humour de situations insolites dans leur banalité, la même attention pour des lieux meurtris, désenchantés qui contraste avec les vocations et la constance l’engagement des personnages. Pour ces deux réalisations et pour la belle affiche de Christophe Blain : tournée générale !



Lire :
Jean Rolin, Terminal Frigo, POL, 2005.

4 juillet 2010

Ma ville

Chaque ville est unique. C’est de ce constat qu’est parti l’initiative du site web CitID qui propose aux graphistes de donner une version personnelle de ce que représente leur ville. Dans ce cadre, le nom de la ville et l’imaginaire urbain deviennent le support à une forme de graphisme identitaire.


Si chaque ville est unique, chaque enfant l’est aux yeux de ses parents. Les toponymies urbaines et les prénoms de nouveaux nés devaient bien finir par se rencontrer. Ainsi, on peut trouver sur de nombreux forums des conseils sur des prénoms liés à des métropoles : Paris, Sophia, Sydney, Florence, Lourdes ou Adélaïde. Et même Nancy et León.

Cette mode rejoint finalement la tradition de donner un patron à une fondation de ville. Ainsi, on a pu recenser près de 4432 communes françaises portant des noms de saints ou de saintes : de Saint Aaron à Saint Zacharie ; de Sainte Adresse à Sainte vertu. Plus surprenant, plus rares, certaines villes associent en un mot un prénom et un préfixe ou suffixe désignant l’urbain. Je vous laisse explorer la carte sur laquelle sont déjà indiquées les communes de Charleville, Romainville, Maxstadt, Pierreville, Villexavier, Louiseville, Villelaure, Villethierry et Villejésus…




Voir :
http://www.citid.net/


Bonus :