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18 juin 2011

Les Dalton

Plusieurs projets récents nous ont frappés par leurs accords chromatiques étranges ou inédits. Couleurs criadres, bruns teintés, motifs aléatoires, ils provoquent souvent une réaction de dépit et l’on détourne les yeux. Ces réalisations surprenantes interrogent les capacités plastiques des architectes et plus encore leur perception des couleurs.

Il s’agit des projets de Casa en Never Never Land, Ibiza, d’Andres Jaque, du Nouvel Odeon, Paris, de Matali Crasset et de l’immeuble de logement Biscornet, Paris, par BP Architectes. Nous les publions ici dans leur version daltonienne, plus acceptable.




Vous aurez bien sur reconnu Joe Dalton, le plus teigneux, ambitieux et respecté, Jack ou William, enfin on ne sait plus bien et Averell, le plus remarqué et plus stupide de tous. Cependant, ces trois Dalon ne seraient rien sans le parcours précurseur et la figure tutélaire de Ma- Luis-Barragan –Dalton.


Mais pour former le quatuor infernal, il en manque un… Je n’ai pu compléter la famille, mais si vous avez déjà rencontré Jack ou William, enfin on ne sait plus bien, n’hésitez pas à le signaler.
Si vous ne craignez pas l’épilepsie, voici les images réelles de ces constructions.





Voir :
http://andresjaque.net
http://www.agencebp.com
http://www.matalicrasset.com

27 juillet 2009

Top of the Pop

Michael Jackson s’était proclamé King of Pop. Un jugement auto réalisateur puisqu’il lui fut attribué ensuite par l’ensemble des medias musicaux. Dans le champ de l’architecture, à qui pourrait-on décerner cette couronne ? Etant donné que l’hégémonie d’un courant de pensée, voire d’un architecte sur la discipline n’est pas évidente, nous limiterons cette étude aux princes de l’architecture, à savoir les heureux détenteurs du Pritzker Prize. Pour trancher parmi ces têtes distinguées on peut utiliser un des services développé par Google depuis 2004 : Google Trends. Celui-ci mesure et rends accessible les moyennes mondiales des mots-clés, requêtes et publications relatives à des mots ou à des noms. Ainsi, on peut réordonner aisément ces architectes par ordre de popularité : renommée virtuelle basée sur le trafic d’informations générées par leur nom.


Echelonnée à partir du plus grand nombre de résultats : Frank Gehry et Renzo Piano, sacrés ex-aequo "Top of the Pop", voici donc la liste de qui vaut quoi :

1.00 Frank Gehry
1.00 Renzo Piano
0.95 Zaha Hadid
0.95 Norman Foster
0.68 Jean Nouvel
0.62 Tadao Ando
0.58 Herzog & de Meuron
0.54 Richard Rogers
0.50 Rem Koolhaas
0.44 Oscar Niemeyer
0.42 Richard Meier
0.35 Philip Johnson
0.26 Thom Mayne- Morphosis
0.24 Alvaro Siza
0.22 Peter Zumthor
0.22 Aldo Rossi
0.20 Luis Barragán
0.14 Rafael Moneo
0.10 James Stirling
0.10 Robert Venturi
0.08 Kenzo Tange
0.06 Glenn Murcutt
0.04 Paulo Mendes da Rocha
0.04 Jørn Utzon
0.02 Christian de Portzamparc
0.00 Kevin Roche
0.00 Ieoh Ming Pei
0.00 Hans Hollein
0.00 Gottfried Böhm
0.00 Gordon Bunshaft
0.00 Fumihiko Maki
0.00 Sverre Fehn

Vous pouvez dès lors vous perdre en conjectures et constater que :
Renzo Piano = Glenn Murcutt + Alvaro Siza + Oscar Niemeyer + Thom Mayne
Rem Koolhaas = Jean Nouvel – Aldo Rossi + Paulo Mendes da Rocha
Luis Barragán = Robert Venturi + James Stirling

Au sein du quinté de tête, il est aussi amusant de découvrir les villes les plus curieuses à l’endroit de ces 5 architectes, celles d’où sont effectuées le plus de recherches. Il s’agit de : New York pour Frank Gehry, de Gênes pour Renzo Piano, Vienne pour Zaha Hadid, Barcelone pour Norman Foster et enfin Puteaux pour Jean Nouvel !


Voir :
http://www.google.com/trends

18 novembre 2008

H. et de M. dans le miroir

Lors de cette grande soirée américaine du 4 novembre, de nombreux reporters couvraient le rassemblement démocrate de Grant Park à Chicago. Pour commenter la joie et l’espoir suscité par la victoire de Barack Obama, ces journalistes s’exprimaient souvent devant l’œuvre Cloud Gate d’Anish Kapoor, une bulle miroitante générant anamorphoses et réflexions.


A l’échelle de la remarquable skyline et de la pièce urbaine du parc, cette installation peut rappeler les sphères disposées par Barragan dans sa maison. Ces surfaces bombées métallisées, semblant à la fois anachronique et étrangère, contractent comme dans des glaces déformantes, les lignes simples et rudes de son architecture, le mobilier traditionnel habilement disposé et les matériaux bruts tout justes équarris.


Associés à Kapoor pour le développement d’une tour résidentielle à New York (56, Leonard Street à Tribeca), Herzog et de Meuron s’inscrivent aussi dans ce registre d’une architecture dans le miroir, renvoyée à son étrangeté. Pourtant, l’intervention de l’artiste y est plus compressée qu’enchâssée, moins scintillante que l’oeuvre des architectes qui la domine, somme toute plus anecdotique que révélatrice d’un paysage urbain.


Longtemps considérés comme les tenants d’une intelligence soignée et d’une précision raffinée, proches de l’art contemporain et de la haute couture, Herzog et de Meuron ne seraient-ils plus que le reflet d’eux même ? Ne tendraient-ils pas avec ce projet, vers le prêt-à-porter ?



A voir :
http://www.56leonardtribeca.com
http://www.casaluisbarragan.org