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1 mai 2012

L’histoire de Maggie

Nous sommes dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle française et Nicolas Sarkozy semble se rapprocher de la retraite ; se trouver entre la vie et la mort politique. L’occasion de répondre à Charlotte qui cherche des informations sur les rapports entre médecine, soins et architecture et qui s’interroge sur la capacité de l’architecture à améliorer la prise en charge des patients. Existe-t-il des invariants architecturaux propres à ces lieux ? 


A l’échelle de la médecine de proximité, les cabinets de médecin ou de soins dentaires japonais font parfois l’objet de projets surprenants comme celui de Hiroki Tanabe, c’est beaucoup moins le cas en Europe. L’ouvrage de référence sur les typologies hospitalières et la résolution architecturale des questions d’hygiène et de soins médicaux est le livre collectif et pluridisciplinaire, assez passionnant de Michel Foucault, Blandine Kriegel, Anne Thalamy avec les contributions proprement architecturales de Bruno Fortier et François Béguin : Les machines à guérir : aux origines de l'hôpital moderne, Liège, Mardaga, 1979.

Mais depuis les grands hôpitaux du 19ème siècle, les contraintes techniques des programmes hospitaliers brident l’apport des architectes et de l’espace en tant que médiation thérapeutique. Le livre-témoignage de Pierre Riboulet, Naissance d’un hôpital, publié en 1989 relate ainsi la délicate création de l’hôpital pour enfants Robert Debré. 

C’est paradoxalement dans les unités de soins les plus lourdes que les architectes ont l’opportunité de proposer des formes architecturales innovantes. En fait, c’est dans les unités de soins palliatifs, ou la fin est inéluctable et la médicalisation est moins envahissante que l’apport des architectes est le plus important. En témoigne l’initiative britannique des Maggie’s Cancer Caring Center, un réseau d’une douzaine d’unités qui traitent de patients en fin de vie. Crée à la suite de la maladie fatale de Maggie Jencks, épouse du célèbre critique de l’architecture Charles Jencks, ces bâtiments sont tous issus d’une réflexion soignée, ou plutôt d’une pensée de l’architecture comme soin. Les édifices sont adjoints à de larges unités hospitalières mais ils fonctionnent comme des unités domestiques. L’institution compte des ainsi des réalisations de Page-Park architects, Zaha Hadid, OMA ou Wilkinson-Eyre.


Des espaces de vie autant que de maladie. 



Voir : 

1 novembre 2009

Sexy city

La ville est souvent présentée comme un objet de désirs. Ainsi, de nombreux architectes entretiennent des relations charnelles avec le fait urbain : Oscar Niemeyer dessinant à grand traits des corps féminins alanguis pour décrire les sources d’inspiration de ses projets ; Bruno Fortier, intitulant sont principal ouvrage d’urbanisme : L’amour des villes ; ou encore Jacques Ferrier promouvant le concept de ville sensuelle à l’occasion de l’Exposition universelle de Shanghai 2010.

Deux pratiques viennent enrichir et repousser les limites du potentiel sexuel de l’espace urbain et de l’architecture. D’une part, les pratiques sexuelles dans l’espace public, tel l’exhibitionnisme et l’exposition des parties intimes de son anatomie en public…


D’autre part l’affichage de la ville sur des corps dénudés. Ainsi, Etam vient de lancer une ligne de sous vêtements City Light aux imprimés mêlant l’opéra de Sidney de Jorn Utzon à une skyline américaine.


Il est donc désormais possible de littéralement faire corps avec la ville…


Voir :
www.jacques-ferrier.com
www.etam.com