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26 juillet 2012

Ca se passe comme ça ?

Les jeux olympiques débutent à la fin de semaine. Entre les diverses compétitions, certains ne manqueront pas de saluer la prouesse technique de l’Orbit d’Anish Kapoor et Cecil Balmond ou de s’intéresser au dessin du vélodrome olympique de Hopkins architects. D’autres n’y accorderons aucune importance et profiterons d’un repos mérité en cette période estivale. Mais certains feront une synthèse inédite. Ils s’assiéront dans un Byron à Londres et commanderons un bon hamburger.


Byron est une petite chaine de restauration qui a décidé consciemment d’allier une forme d’éthique alimentaire à son identité architecturale. Ainsi, les lieux qu’elle investi sont mis a nu, les briques révélées, les modénatures conservées, les planchers désossés, les gaines de ventilations assumées. Un mobilier contemporain soigneusement choisi pour contraster avec la simplicité voire la brutalité du traitement architectural. 


Pour le volet culinaire, la ligne de conduite du fondateur de Byron, Tom Byng, est claire : 

" We source good beef from Scotland. We mince it fresh every day. We cook it medium so it’s pink, juicy and succulent. We place it in a soft, squishy bun with minimum fuss and fanfare. We serve it with a smile in a comfortable environment. And that’s it."

" Nous avons des fournisseurs de boeuf en Ecosse. Nous le hachons nous-même chaque jour. Il est cuit à point et servi rosé, juteux et tendre. Nous plaçons le steak dans un pain moelleux avec un minimum d’accompagnements ou de gesticulations. Nous le servons avec le sourire dans un environnement confortable. Et c’est tout ! "


Il est tout à fait surprenant que cette conscience gastronomique soit littéralement traduite dans l’architecture de ces restaurants et pourtant c’est le cas. Plusieurs restaurants réalisés par les architectes Alex Michaelis et Tim Boyd proposent une réhabilitation minimale d’immeubles victoriens. Les architectes transforment alors le slogan de la firme en leitmotiv architectural.

 “ Do a simple thing well, and do it properly ”

 


Voir : 

18 novembre 2008

H. et de M. dans le miroir

Lors de cette grande soirée américaine du 4 novembre, de nombreux reporters couvraient le rassemblement démocrate de Grant Park à Chicago. Pour commenter la joie et l’espoir suscité par la victoire de Barack Obama, ces journalistes s’exprimaient souvent devant l’œuvre Cloud Gate d’Anish Kapoor, une bulle miroitante générant anamorphoses et réflexions.


A l’échelle de la remarquable skyline et de la pièce urbaine du parc, cette installation peut rappeler les sphères disposées par Barragan dans sa maison. Ces surfaces bombées métallisées, semblant à la fois anachronique et étrangère, contractent comme dans des glaces déformantes, les lignes simples et rudes de son architecture, le mobilier traditionnel habilement disposé et les matériaux bruts tout justes équarris.


Associés à Kapoor pour le développement d’une tour résidentielle à New York (56, Leonard Street à Tribeca), Herzog et de Meuron s’inscrivent aussi dans ce registre d’une architecture dans le miroir, renvoyée à son étrangeté. Pourtant, l’intervention de l’artiste y est plus compressée qu’enchâssée, moins scintillante que l’oeuvre des architectes qui la domine, somme toute plus anecdotique que révélatrice d’un paysage urbain.


Longtemps considérés comme les tenants d’une intelligence soignée et d’une précision raffinée, proches de l’art contemporain et de la haute couture, Herzog et de Meuron ne seraient-ils plus que le reflet d’eux même ? Ne tendraient-ils pas avec ce projet, vers le prêt-à-porter ?



A voir :
http://www.56leonardtribeca.com
http://www.casaluisbarragan.org