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27 juin 2010

L’agglomération

Sur internet, les sites et blogs consacrés à l’architecture sont comme éparpillés. Trouver une information pertinente, découvrir de nouvelles réalisations, lire des prises de positions polémiques, en un mot s’informer n’est donc pas évident. Le format et le contenu des blogs est lui-même très variable. Un article par mois, par semaine, par jour, les rythmes de publications sont à chaque fois changeants. Les champs couverts par les blogs sont aussi multiples : actualités, enquêtes approfondies, revues de tendances, relation de l’architecture aux domaines artistiques, pratiques écologiques, etc… Ces différences tiennent notamment à la personnalité animatrice du blog : étudiant, architecte confirmé, journaliste, enseignant, ou acteur culturel…

Car produire un blog d’architecture est une activité en soi. Une charge qui explique que l’activité et l’inactivité, que la vie et la mort de ces médias soient si proches, comme l’illustre Archinow, éteint le 14 septembre 2008 après 2 ans de mises à jour… Mais vous n’avez peut être jamais cliqué sur les liens renvoyant vers ces sites : 365 Jours ouvrables, A is for Architecture, Acasculpture, Anarchitecture, Archiact, Archiblaster, Archipelagoes, Archipostcards, Architecture Design Web, Architecture positive, BLDG Blog, Blue on blue, Boite à outils, Calque Sur Calque, DailyCharrette, Eikongraphia, Life without buildings, Lignes de l'architecte, (N D L R), Paris est sa banlieue, Peripherik, Playscapes, Pytr75, Shrapnel, Sun Trap, Territoire des sens, Transit City, Urban Sketchers, UrbanTick, Archdaily, Archi Europe, Archicool, Archinect, Cyberarchi, Danda, Death by Architecture, Dezeen, Domus, Europa Concorsi, Information Is Beautiful, Infosthetics, LeMoniteur, Muuuz, Notcot, j’en oublie et des meilleurs…

Si l’objet même d’un annuaire est discutable, tant les modalités de publication et de contenu ou d’apparition d’un blog sont variés, c’est justement cette variété, cette diversité, qui justifie l’utilisation d’un agrégateur de contenu. Nous vous proposons donc un tableau de bord qui réinvente un format magazine, avec son sommaire évolutif constamment mis à jour, ses liens multiples et ses surprises...


21 juin 2010

Les auspices (7)

J’ai toujours été étonné par les horoscopes en fin de périodiques et plus encore par la publication de portraits de personnalités du même signe. Comme si un lien invisible les unissait, comme si la projection du lecteur vers ces célébrités permettait de partager quelque chose avec elles. Et si ce n’était pas tout à fait faux ?

Comme une preuve par l’absurde, nous vous présentons pendant un an, un horoscope architectural regroupant de nombreux architectes du 20ème siècle selon leurs dates de naissances. Ainsi vous serez parfaitement à mêmes d’identifier les profils psychologiques, les tempéraments, la créativité et le devenir de ces familles d’architectes… ou pas.
Cancer, 22 juin – 22 juillet

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24 Gerrit Rietveld (1888)
25 Antoni Gaudí (1852) Robert Venturi (1925) Álvaro Siza Vieira (1933)
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01 Josep Lluís Sert (1902) Yves Lion (1945)
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04 Cornelis van Eesteren (1897)
05 Mike Guyer (1958)
06 Willem Marinus Dudok (1884)
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08 Philip Johnson (1906)
09 Edouard Albert (1910) Michael Graves (1934)
10 Paul Andreu (1938)
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12 Hugh Ferriss (1889) Buckminster Fuller (1895) Oswald Mathias Ungers (1926)
13 Otto Wagner (1841) Eugène Freyssinet (1879)
14 Moshe Safdie (1938)
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16 Adalberto Libera (1903) John Lautner (1911)
17 Bertrand Goldberg (1917)
18 Victor Gruen (1903) Carlo Aymonino (1926) Valerio Olgiati (1958)
19 John Hejduk (1929)
20 Eugène Beaudouin (1898) Pierre Riboulet (1928)
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12 juin 2010

Champions du monde ?

Le contentement de la gent masculine est palpable : la Coupe du monde de football débute en Afrique du Sud. Et les évènements extra-sportifs sont nombreux… Aura bienveillante de Nelson Mandela sur cette première coupe du monde africaine, inauguration de nouveaux stades superlatifs, affaires de mœurs de l’équipe de France et départ programmé de son impopulaire entraineur Raymond Domenech… Raison de plus pour emmener le football sur des terrains inhabituels.

En effet, le foot est un sport très codifié, très réglé. Il en suffit de peu pour bouleverser complètement cette institution ce que trois exemples démontrent bien.

D’une part la composition des équipes. Si la qualité n’est pas la quantité, pourquoi jouer avec un nombre de joueurs équivalents de part et d’autre ? C’est ce qu’on tenté les joueurs du Cerezo Osaka et de l’Athletic Bilbao, chacun opposés à une équipe de 100 enfants…




D’autre part le nombre d’équipes sur le terrain. Pourquoi donc cet affrontement binaire, stérile, alors qu’un nombre impair d’équipes offre des combinaisons et des recompositions stimulantes ? Cette expérience multilatérale appartient d’ailleurs au domaine de l’art puisque le football à trois cotés à été inventé par Asger Jorn dans les années 1960. A l’initiative du collectif Pied la Biche, une partie de ce foot atypique à été jouée à Vénissieux en octobre 2009.




Enfin la géométrie même du terrain. Si celui-ci se déforme l’orientation au but devient paradoxale et créative. C’est le cas d’un terrain à NiebuhrStrasse à Berlin dessiné par les paysagistes allemands Topotek1.



Finalement, le football est partout et surtout hors-jeu...

Voir :
http://www.piedlabiche.com/
http://www.topotek1.de/

5 juin 2010

Les témoins


Le temps qui passe amène toujours son lot de sempiternelles déceptions : « C’était mieux avant » entend-on au marché, à la boulangerie ou chez le buraliste. Dans le domaine de l’urbain, cette phrase à notamment servi de ligne directrice à un ouvrage remarquable, par sa méthode : Un siècle passe... : 46 photos-constats d’Alain Blondel et Laurent Sully Jaulmes. Paru pour la première fois en 1994, ce livre de photographies est composé de cartes postales, de photos d’archives et de campagnes de prises de vues récentes. Ainsi, il présente l’évolution de la banlieue parisienne en trois temps : 1910, 1970, 1990.


Si l’ambition qui guide l’ouvrage est une dénonciation assez univoque de la croissance urbaine de l’agglomération parisienne, on retiendra surtout le travail documentaire impressionnant et le caractère frappant et implacable des témoignages photographiques. On peut dès lors appliquer cette technique à d’autres situations urbaines, et pourquoi pas à des monuments. Observons deux icones de la modernité : la Einsteinturm bâtie par Erich Mendelsohn à Potsdam en 1921 et la villa Stein à Garches de Le Corbusier construite en 1927.


Protégés, préservés et conservés, ces édifices semblent immuables alors que tout évolue autour d’eux… Les témoins ne sont pas seulement les photographes, mais aussi la végétation. La croissance des arbres sert en effet de repère, d’indication sûre de la durée dans laquelle s’inscrivent ces monuments.


Le paysage est donc révélateur. Alors que l’on fixe les bâtiments conservés ou restitués dans leur état d’origine, on n’ose imposer cette éternelle jeunesse à leur environnement…


Voir :
http://www.aip.de/einsteinturm/
http://www.editionscarre.com/