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26 septembre 2012

Recap

Un petit point transparence et d’open data. L’année dernière, vous avez effectué près de 17 000 visites sur le site. Des 28 notes publiées, les notes les plus consultées auront étés « Les Claudettes », « S’il m’enterre » et « Bref ». L’occasion de les relire ou d’une découverte pour certains, puisque 65% des visiteurs du site le font pour la première fois.

 
Intéressés par l’architecture et le champ artistique, vous êtes souvent équipés par la marque à la pomme : 54 % sur windows, 43 % sur apple, mais seulement marginalement sur Linux (0.71%) et Ipad (0.54%).

Je vous épargnerai les communiqués de presse et les « propositions d’échange de visibilité » qui nous ont été adressées. J’ai par contre été agréablement surpris par les mails de deux photographes. Stéphane Chalmeau a fait de l’architecture contemporaine le principal sujet de son travail et réalise de nombreuses séries liées à la réalisation d’un édifice. Tandis que Vivien Ayroles s’est attaché à une campagne photographique à ras du sol, inventoriant les jardins de béton des résidences des années 1970.

Vous pouvez découvrir leur travail sur leurs sites :

 Deux exemples qui réactualisent l’objet du blog : penser et créer autour de l’architecture.

2 septembre 2012

Sans les mains


« Quelle place occupe l’architecture dans l’imaginaire des sociétés post-industrielles ? » C’est par cette interrogation que s’ouvre un article consacré par le sociologue André Gunthert à la figure de l’architecte dans Inception de Christopher Nolan (disponible on-line ici). Un questionnement que nous partageons, et un champ de recherche que nous traversons et balisons peu à peu. 
 
L’auteur détaille le rôle du personnage incarné par Leonardo DiCaprio et l’analyse comme un concepteur de fiction ou plutôt penseur d’illusions. L’article questionne les représentations même de ce qui constitue l’imaginaire architectural du personnage et s’ouvre sur la conviction que l’architecte reste une figure puissante des processus de projection, d’imagination du monde. 



Cependant, le texte fait référence par deux fois à Le Corbusier, une fois au style international et une au mouvement moderne. Cette référence, ou révérence des sciences sociales envers Le Corbusier m’interroge. En effet, si Le Corbusier a eu de multiples activités et a pris de nombreuses positions éclatantes, il forme une figure complexe, d’autant plus difficile à utiliser que sa postérité est sujette à interprétation. S’agit-il d’un prisme francophone, d’un statut de reconnaissance ou d’un degré de célébrité ? 

La période d’activité architecturale et intellectuelle de Le Corbusier courant de 1920 à 1965, voit-on dans les publications scientifiques d’aussi fréquentes références à l’œuvre de ses contemporains ? Erwin Panofsky pour l’histoire de l’art, Helan Gaige en zoologie Blaise Cendrars pour la poésie, Louis Jouvet pour le théâtre ou encore Ralph Linton pour l’anthropologie ? 

Sans lui, le texte de Gunthert est tout aussi éclairant. Sans lui, on peut considérer que le déplacement d’objet d’étude nécessite un déplacement des référents à même de le penser. Sans lui, il est tout aussi légitime, voire plus, d’inventer de nouvelles méthodes analytiques des faits urbains et de leurs représentations. 

Voir :