Index

Affichage des articles dont le libellé est Google. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Google. Afficher tous les articles

1 décembre 2009

Draguer, feuilleter, nettoyer, consoler…

Alors que l’actualité se fait très architecturale : faillite du fond d’investissement chargé de l’aménagement de Dubaï, votation suisse s’opposant à la construction de minarets et rapport mettant en cause l’efficacité du plan Espoir Banlieue mis en œuvre par Fadela Amara, nous vous proposons des histoires s’écrivant au coin de la rue.

Comme l’avait exercé Georges Perec dans « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien », la description d’un environnement urbain recèle souvent des situations exceptionnelles. Il est désormais possible d’être témoin de chez soi, de scènes tout aussi remarquables. Google Street View restitue en effet toutes les rues des agglomérations françaises par des photographies panoramiques. Toutes les fictions sont alors possibles autour de ces actions fixées au hasard des trajets de la Google Car, qui réalise ces photographies.


L’évocation narrative de ces images est d’ailleurs d’autant plus forte que pour préserver l’anonymat, tous les individus ont un visage flou ou pixellisé. A travers ces quelques actions simples, quasi allégoriques, c’est autant une curiosité documentaire qui est sollicitée qu’une imagination figurative de destinées métropolitaines.



Draguer


Feuilleter


L’arrestation


Nettoyer


Les sanglots


Voir ailleurs :
http://www.chroniquesduweb.com/2009/03/19/la-police-arrete-la-google-car/
http://blog.superhero.fr/post/Google-Street-:-La-fille-qui-pleure



27 juillet 2009

Top of the Pop

Michael Jackson s’était proclamé King of Pop. Un jugement auto réalisateur puisqu’il lui fut attribué ensuite par l’ensemble des medias musicaux. Dans le champ de l’architecture, à qui pourrait-on décerner cette couronne ? Etant donné que l’hégémonie d’un courant de pensée, voire d’un architecte sur la discipline n’est pas évidente, nous limiterons cette étude aux princes de l’architecture, à savoir les heureux détenteurs du Pritzker Prize. Pour trancher parmi ces têtes distinguées on peut utiliser un des services développé par Google depuis 2004 : Google Trends. Celui-ci mesure et rends accessible les moyennes mondiales des mots-clés, requêtes et publications relatives à des mots ou à des noms. Ainsi, on peut réordonner aisément ces architectes par ordre de popularité : renommée virtuelle basée sur le trafic d’informations générées par leur nom.


Echelonnée à partir du plus grand nombre de résultats : Frank Gehry et Renzo Piano, sacrés ex-aequo "Top of the Pop", voici donc la liste de qui vaut quoi :

1.00 Frank Gehry
1.00 Renzo Piano
0.95 Zaha Hadid
0.95 Norman Foster
0.68 Jean Nouvel
0.62 Tadao Ando
0.58 Herzog & de Meuron
0.54 Richard Rogers
0.50 Rem Koolhaas
0.44 Oscar Niemeyer
0.42 Richard Meier
0.35 Philip Johnson
0.26 Thom Mayne- Morphosis
0.24 Alvaro Siza
0.22 Peter Zumthor
0.22 Aldo Rossi
0.20 Luis Barragán
0.14 Rafael Moneo
0.10 James Stirling
0.10 Robert Venturi
0.08 Kenzo Tange
0.06 Glenn Murcutt
0.04 Paulo Mendes da Rocha
0.04 Jørn Utzon
0.02 Christian de Portzamparc
0.00 Kevin Roche
0.00 Ieoh Ming Pei
0.00 Hans Hollein
0.00 Gottfried Böhm
0.00 Gordon Bunshaft
0.00 Fumihiko Maki
0.00 Sverre Fehn

Vous pouvez dès lors vous perdre en conjectures et constater que :
Renzo Piano = Glenn Murcutt + Alvaro Siza + Oscar Niemeyer + Thom Mayne
Rem Koolhaas = Jean Nouvel – Aldo Rossi + Paulo Mendes da Rocha
Luis Barragán = Robert Venturi + James Stirling

Au sein du quinté de tête, il est aussi amusant de découvrir les villes les plus curieuses à l’endroit de ces 5 architectes, celles d’où sont effectuées le plus de recherches. Il s’agit de : New York pour Frank Gehry, de Gênes pour Renzo Piano, Vienne pour Zaha Hadid, Barcelone pour Norman Foster et enfin Puteaux pour Jean Nouvel !


Voir :
http://www.google.com/trends

23 janvier 2009

Vers une architecture d’extérieur ?

A l’initiative d’un lecteur assidu, étudions un curieux néologisme, celui de l’expression « architecture d’extérieur ». Ressemblant au premier abord à une plaisanterie, l’existence de cette formule montre bien combien l’acception sociale de l’architecture est flottante.

De fait, aucune définition n’existe à ce jour de cette architecture : s’agit-il du traitement du clos et du couvert ? des aménagements extérieurs ou des édicules de jardin ? La seule piste de compréhension de ce barbarisme lexical est sa formation sur le modèle de « l’architecture d’intérieur ».


Ayant une faible occurrence sur Google, elle n’est pourtant pas inexistante. Si seulement 748 pages répondent strictement à la requête « architecture d'extérieur », il existe 309 000 réponses aux termes « architecture » d’ « extérieur ». A titre de comparaison, « l’architecture d’intérieur » rassemble 182 000 réponses, et « architecture » d’ « intérieur » 860 000 pages web.

Repérée à plusieurs reprises sur des forums d’orientation destinés aux lycéens, « l’architecture d’extérieur » renvoie à un mode mineur de la pratique architecturale. En ce sens, cette expression illustre la prédominance de l’architecture d’intérieur, de la décoration sur l’architecture dans l’imaginaire collectif. Un inconscient notamment redevable aux clips Du côté de chez vous de Leroy-Merlin et à l’incontournable émission D&CO de Valérie Damidot diffusée sur M6.


Riche d’enseignement par la réduction du champ disciplinaire qu’elle propose, l’expression « architecture d’extérieur » peut pourtant sembler aussi effrayante voire tératologique que celle de « femme d’intérieur ».

.

9 octobre 2008

Le message et l’étalement urbain

Dans la lignée des architectures alphabétiques de Johann David Steinguber (1773), les outils en ligne permettant d’explorer des photos aériennes sont une incitation à véritablement lire le territoire. Ils permettent d’intercepter tous ces messages jusqu’alors invisibles :

« Just a castaway
An island lost at sea

Another lonely day

There's no one here but me

More loneliness than any man could bare

Rescue me before I fall into despair

I'll send an SOS to the world
»



A voir : http://www.spamula.net