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Affichage des articles dont le libellé est Herzog - De Meuron. Afficher tous les articles
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5 avril 2011

Fanart 0.3

Objet : Laban Dance Center
Auteur : Jacques Herzog, Pierre De Meuron
Date : 1997-2003
Adresse : Creekside, London
Coordonnées : 51.480, -0.0191

15 mars 2011

Une même idée

De nombreux artistes proposent désormais de véritables installations architecturales. Certains se sont associés avec de prestigieux architectes avant de réaliser de véritables architectures. Comme c’est le cas d’Ai WeiWei avec Herzog et De Meuron qui à depuis conçu de nombreux bâtiments, tels le Three Shadows Photography Arts Center, Caochangdi, Beijing.


D’autres font spécifiquement appel à des agences pour les aider à concrétiser leurs projets. C’est le cas du Sonic Pavilion, œuvre de Doug Aitken, réalisée dans la fondation Inhotim au nord est de Sao Paulo avec la contribution de l’agence Bunch Design de Los Angeles. Un pavillon circulaire aux parois de verre, dans lequel résonnent, amplifiés, les sons de l’écorce terrestre. Ces craquements, ce souffle, sont captés dans un puits de 200 mètres au droit du pavillon...


Mais cette architecture de sensation, cette phénoménologie géologique, n’est pas un thème architectural inédit. Le Château de Meaulnes, bâti entre 1566 et 1572 à Cruzy-le-Châtel s’organise autour d’une source qui irrigue son domaine. De même que le pavillon brésilien, le son joue alors un grand rôle architectural, puisque l’escalier central, enroulé autour du puits, permet au murmure de l’eau, à son léger clapotis de se propager dans l’ensemble du bâtiment.


Deux expériences distantes parties d’une même idée ; l’emploi de la perception auditive comme ressource du projet architectural.


Voir :
http://www.bunchdesign.net
http://www.inhotim.org.br
http://www.maulnes.fr/

6 août 2010

Summer break


Parce que ceux qui sont à la plage s’éreintent en barbecues, jeux de ballons et autres parties de jambes endiablées. Parce que ceux qui travaillent encore aimeraient bien y être. Voici les jeux de l’été du blog…

Un petit quizz sur les outils de maçonnerie… En effet, il est loin le temps où le nom de chaque outil employé dans la construction était connu des architectes et faisait partie intégrante des enseignements et des ouvrages d’architecture. Saurez-vous identifier ces objets ?


Un jeu des différences. Les images suivantes sont, malgré les apparences, issues de quatre projets de quatre agences internationales différentes. Saurez-vous les retrouver ?


Et enfin quelques anagrammes…
Le vainqueur gagnera une magnifique édition numérique du traité d’architecture d’André Félibien paru en 1690 : Principes de l'architecture, de la sculpture, de la peinture, et des autres arts qui en dépendent, qu’il pourra bien sur consulter sur son iPad (non fourni).

26 décembre 2008

Appellation d’origine incontrôlée

Lors de sa venue à Paris, le 10 décembre à l’auditorium du Louvre, Jacques Herzog soulignait l’importance de la nomination d’un édifice comme marque d’appropriation de la part du public. A partir de l’exemple du Stade de Pékin, il expliquait que le nom Bird’s Nest - Nid d’oiseau, initialement suggéré par l’agence Herzog & DeMeuron, a ensuite été repris sans les médias et enfin consacré par le public comme l’appellation incontestée de l’édifice.


Flatteurs, efficaces ou délibérément moqueurs, les surnoms des bâtiments témoignent de la difficile médiatisation ou publicisation de l’architecture. Ainsi, de l’historique Maison du fada qualifiant la Cité Radieuse de LeCorbusier, au fameux Gherkin – Cornichon utilisé pour désigner la Swiss Re Tower édifiée par Foster & Arup à Londres, en passant par le fantaisiste Darth Vader Helmet apposé au London City Hall du même Foster, la maîtrise de la réception d’un bâtiment apparaît comme un véritable tour de force.


En guise d’apéritif conclusif, nous vous offrons « L’Apéricube », livré tout récemment par l’architecte parisien Eric Lapierre, dont le nom officiel est : Le Point du Jour - Centre d’art et de photographie de Cherbourg.



A voir :
http://www.lepointdujour.eu
http://www.lemoniteur.fr/diaporama/portfolio.asp?id=278

18 novembre 2008

H. et de M. dans le miroir

Lors de cette grande soirée américaine du 4 novembre, de nombreux reporters couvraient le rassemblement démocrate de Grant Park à Chicago. Pour commenter la joie et l’espoir suscité par la victoire de Barack Obama, ces journalistes s’exprimaient souvent devant l’œuvre Cloud Gate d’Anish Kapoor, une bulle miroitante générant anamorphoses et réflexions.


A l’échelle de la remarquable skyline et de la pièce urbaine du parc, cette installation peut rappeler les sphères disposées par Barragan dans sa maison. Ces surfaces bombées métallisées, semblant à la fois anachronique et étrangère, contractent comme dans des glaces déformantes, les lignes simples et rudes de son architecture, le mobilier traditionnel habilement disposé et les matériaux bruts tout justes équarris.


Associés à Kapoor pour le développement d’une tour résidentielle à New York (56, Leonard Street à Tribeca), Herzog et de Meuron s’inscrivent aussi dans ce registre d’une architecture dans le miroir, renvoyée à son étrangeté. Pourtant, l’intervention de l’artiste y est plus compressée qu’enchâssée, moins scintillante que l’oeuvre des architectes qui la domine, somme toute plus anecdotique que révélatrice d’un paysage urbain.


Longtemps considérés comme les tenants d’une intelligence soignée et d’une précision raffinée, proches de l’art contemporain et de la haute couture, Herzog et de Meuron ne seraient-ils plus que le reflet d’eux même ? Ne tendraient-ils pas avec ce projet, vers le prêt-à-porter ?



A voir :
http://www.56leonardtribeca.com
http://www.casaluisbarragan.org

7 octobre 2008

La seconde pyramide

Alors que dehors, la tempête des crédits immobiliers gronde, Bertrand Delanoë dévoilait il y a peu, le projet d’une tour dans l’emprise du parc des expositions de Paris. Commandité par Unibail aux brillants architectes suisses Herzog et De Meuron, ce projet dit « Triangle » s’inscrit sur le boulevard des Maréchaux comme une hypothèse supplémentaire de dépasser le plafond des hauteurs aux portes de Paris. Si la programmation exacte du projet et sa taille définitive (entre 180 et 210m) ne sont pas encore connues, sa forme s’impose d’un coup d’œil. Une pyramide de verre, cristalline…


Cette grande forme rappelle inévitablement l’opération du Louvre dessinée par Ieoh Ming Pei en 1983. Transparence, espaces publics intérieurs, réflexions et disparition, confrontation d’une modernité à la ville historique, nombreuses sont les notions et thématiques architecturales partagées par ces deux projets. Puisque ces édifices composent un aperçu des usages politiques des formes architecturales, replaçons les dans l’histoire politique et architecturale récente.


Le bâtiment d’Herzog & De Meuron semble être un acte fondateur pour un Paris métropolitain, mais aussi pour le destin national de Delanoë. Dans les pas de François Mitterrand, choisissant la pyramide pour le Grand Louvre, Delanoë propose le « Triangle » pour le Grand Paris. Un même archétype architectural au service d’un projet politique. A chaque homme de gauche voué à un destin présidentiel sa pyramide ?

Pourtant, la forme pyramidale renvoie à des conceptions paradoxales. Alors que le Louvre cristallise l’ambition culturelle de François Mitterand et forge l’acception Paris= Ville Musée par l’alliance du patrimoine et d’une technique architecturale, le « Triangle » est quant à lui produit et utilisé pour briser cette image. Pour Delanoë, ancrer Paris dans son devenir métropolitain à un prix : celui d’imiter les choix du père pour mieux s’en détacher…



Images : © Herzog & De Meuron, FlickR