La maison est un espace souvent visité par d’autres formes artistiques que l’architecture. Ces derniers mois, deux livres se sont intéressés à cette construction aussi sociale qu’architecturale. De la description de sa maison d’enfance par Paul Andreu aux ambiances domestiques étranges dépeintes par Joy Sorman, l’espace de la maison est sujet à de nombreuses variations. En effet, qu’elle soit familiale ou isolée, normative, étrange ou atypique, la maison est un archétype littéraire fécond et pluriel, puisqu’elle renvoie aux singularités de ses habitants. Illustrant cette capacité génératrice d’histoires, le livre de Sorman « raconte 13 habitations en crise, précaires, ingénieuses, mobiles ou bricolées : autant de manières d'investir un lieu, de construire sa maison »
Pourtant, le potentiel narratif de ces espaces habités est rarement pleinement exploité dans la mesure ou il n’induit pas son dépassement. Dans ce domaine, rien n’arrive actuellement au degré de merveilleux atteint par la bande annonce de La Haut, dernier film d’animation des studios Pixar. Illustrant la résistance d’un habitat pavillonnaire désuet et de ses habitants face aux puissances urbanisatrices de l’argent, le film de Pete Docter interroge fortement le mythe de la maison et de tout sentiment d’appartenance. Mobilisant le fantastique, la maison du personnage principal est à la fois le constat et l’antidote à l’individualisme vieillissant d’une banlieue résidentielle.
Pourtant, le potentiel narratif de ces espaces habités est rarement pleinement exploité dans la mesure ou il n’induit pas son dépassement. Dans ce domaine, rien n’arrive actuellement au degré de merveilleux atteint par la bande annonce de La Haut, dernier film d’animation des studios Pixar. Illustrant la résistance d’un habitat pavillonnaire désuet et de ses habitants face aux puissances urbanisatrices de l’argent, le film de Pete Docter interroge fortement le mythe de la maison et de tout sentiment d’appartenance. Mobilisant le fantastique, la maison du personnage principal est à la fois le constat et l’antidote à l’individualisme vieillissant d’une banlieue résidentielle.
A lire :
Paul Andreu, La maison, Paris, Stock, 2009.
Joy Sorman, Gros œuvre, Paris, Gallimard, 2009.
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