Sans entrer dans les projets et l’approche raisonnée présentée par Nasrine Seraji ou dans l'attrait théorique et le foisonnement factuel de la conférence de Sebastien Marot, il semble important de relever la coïncidence de ces deux exposés. Ainsi, on peut voir dans ces deux entretiens une tentative conjointe de réhabilitation du discours. Une réhabilitation au sens premier : un rétablissement dans les droits et prérogatives dont on est déchu, dans l'estime ou dans la considération perdue. C’est en effet dans un contexte ou l’écrit, l’intellectuel perd pied que se sont exprimés Seraji et Marot.
Entre les crises éditoriales des revues, une critique architecturale atone, une production théorique inexistante et un déficit abyssal d’énonciation et d’explicitation des architectes, Marot et Seraji ont brillamment démontré que l’articulation d’une pensée de l’espace est une construction intellectuelle, une architecture en soi.
N’excluant nullement la rigueur de l’argumentation, la précision des données, la qualité des hypothèses, l’architecture gagnerait à envisager le récit comme une ressource de projet.
Sources :
Vous pouvez d’ores et déjà revoir la conférence de Sébastien Marot :
http://www.pavillon-arsenal.com/videosenligne/collection-6-174.php
Le site de l'atelier Seraji, actuellement en construction
http://www.seraji.net/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nasrine_Seraji
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