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12 janvier 2012

2012 en chansons

Je vous souhaite une bonne année à tous, numérique et architecturale en diable! Et comme cette année sera indubitablement marquée par l’élection présidentielle, revenons à la politique. C’est que l’on parle peu d’architecture et d’urbanisme dans les éditoriaux, interviews et autres débats présidentiels. Il existe pourtant des initiatives pour porter la question du logement sur le devant de la scène, comme celle initiée par la Fondation Abbé Pierre et soutenue par Emmaüs France et le Secours catholique.

Mais la relative indifférence médiatique à cette mobilisation nous interroge. Associations, experts et politiques sont-ils les bons vecteurs de ces messages ? Quelques chansons engagées pour la transformation des espaces périurbains ne valent elles pas autant que de longs discours ?




Noca Da Portela, Sergio Mosca, « Eu Sou Favela », notamment reprise par Seu Jorge en 2005.

(...)
La favela n'a jamais été un bastion des marginaux (x2)
Elle est seulement peuplée des gens humbles, marginalisés
Et cette vérité n’est pas dans le journal

La favela est un problème social (x2)
(...)




Renaud, « Dans mon H.L.M. » qui date l’album Marche à l’ombre de 1980.

(...)
Au deuxième, dans mon HLM,
Y a une bande d’allumés
Qui vivent à six ou huit
Dans soixante mètres carrés,
Y a tout l’ temps d’ la musique.
Des anciens d’ soixante-huit,
Y’en a un qu’est chômeur
Y’en a un qu’est instit’,
Y’en a une, c’est ma sœur.
Y vivent comme ça, relax
Y a des mat’lats par terre,
Les voisins sont furax;
Y font un boucan d’enfer,
Y payent jamais leur loyer,
Quand les huissiers déboulent
Y écrivent à Libé,
C’est vous dire s’ils sont cools!

Putain, c’ qu’il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!
(...)




Grandmaster Flash & The Furious Five, "The Message", 1982.

(...)
Partout du verre brisé,
Des gens qui pissent dans l'escalier mais je sais qu'ils s'en foutent,
Ras le bol de cette odeur. J'peux plus supporter cette fureur,
J'ai pas d'argent pour m'en sortir et je suppose que je n'ai pas le choix
Les indics guettent devant, les dealers zonent derrière
Et ces junkies qui glandent avec une batte de base-ball.
J'ai essayé de me barrer, mais ça n'a pas marché,
Les flics m'ont enlevé ma tire j'suis obligé de rester

C'est comme une jungle parfois et j'me demande
Comment je fais pour ne pas sombrer
Ne me poussez pas plus loin, je sens que je suis à bout,
c'que je voulais pas surtout, c'est devenir cinglé
(...)


Voir plus:
http://www.mobilisationlogement2012.com/

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