Vous ne le saviez peut être pas, mais Oren Sadie, le fils de l’architecte canado-israélien Moshe Safdie est dramaturge. Il écrit des pièces de théâtre intitulées « Private Jokes, Public Places » ou « The Bilbao Effect… ». Sociologiques et corrosives, ces pièces parlent aux architectes, puisqu’elles sont parfois montées au sein d’Ecole d’architecture, mais surtout d’architecture et des relations sociales induites par cette pratique. Ainsi, elles mettent en scène la soutenance de diplôme d’une jeune étudiante ou le procès d’un architecte renommé suite au suicide d’une femme causé par son dernier projet…
Dans cette pièce, un critique l’architecture décrit l’architecte : « S’il était engagé par une araignée pour concevoir sa toile, il la réaliserai en acier poli et demanderai à l’araignée de ne plus marcher dessus. S’il était engagé par un escargot pour concevoir sa coquille, il l’éclaterai en un million de fragments et dirai à l’escargot de la reconstituer en se basant sur le système solaire…. »
Dans cette perspective littéraire, voici une proposition personnelle, une brève scénette architecturale.
La scène est divisée en deux. Deux hommes de face, chacun d’un coté. L’une est âgé, l’autre vêtu de noir. Côté jardin un bureau très lumineux, de grandes tables, autour desquelles des personnes travaillent. Côté cour, local sombre, des personnes discutent devant un écran d’ordinateur.
LES DEUX EN CHOEUR : La relation avec un client, pour moi c’est d’abord un échange (Sonnerie de téléphone). Tout se construit à deux. Il a un projet, des besoins, des contraintes. Alors on en parle. (L’homme âgé lance un regard à l’homme en noir). J’écoute, j’intègre, (Un personnage traverse la scène de cour vers jardin). C’est mon job d’apporter des réponses… (Sonnerie de téléphone)
L’HOMME AGE (Se tournant vers l’homme en noir) : Mais vous êtes architecte, vous aussi ?
L’HOMME EN NOIR : Moi ? Ah ah, non non… Je suis conseiller pro chez Orange.
Musique. Rideau
UNE VOIX : Chez Orange, nous avons le sens du service, comme vous.
(Un temps)
Lire :
Oren Sadie, Private Jokes, Public Places, Playwrights Canada Press, 2002.
Dans cette pièce, un critique l’architecture décrit l’architecte : « S’il était engagé par une araignée pour concevoir sa toile, il la réaliserai en acier poli et demanderai à l’araignée de ne plus marcher dessus. S’il était engagé par un escargot pour concevoir sa coquille, il l’éclaterai en un million de fragments et dirai à l’escargot de la reconstituer en se basant sur le système solaire…. »
Dans cette perspective littéraire, voici une proposition personnelle, une brève scénette architecturale.
La scène est divisée en deux. Deux hommes de face, chacun d’un coté. L’une est âgé, l’autre vêtu de noir. Côté jardin un bureau très lumineux, de grandes tables, autour desquelles des personnes travaillent. Côté cour, local sombre, des personnes discutent devant un écran d’ordinateur.
LES DEUX EN CHOEUR : La relation avec un client, pour moi c’est d’abord un échange (Sonnerie de téléphone). Tout se construit à deux. Il a un projet, des besoins, des contraintes. Alors on en parle. (L’homme âgé lance un regard à l’homme en noir). J’écoute, j’intègre, (Un personnage traverse la scène de cour vers jardin). C’est mon job d’apporter des réponses… (Sonnerie de téléphone)
L’HOMME AGE (Se tournant vers l’homme en noir) : Mais vous êtes architecte, vous aussi ?
L’HOMME EN NOIR : Moi ? Ah ah, non non… Je suis conseiller pro chez Orange.
Musique. Rideau
UNE VOIX : Chez Orange, nous avons le sens du service, comme vous.
(Un temps)
Lire :
Oren Sadie, Private Jokes, Public Places, Playwrights Canada Press, 2002.
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